Nolan Beddiaf : L’Art du Roller de Vitesse, Entre Passion et Performances
Entre compétitions palpitantes, entraînements exigeants et records impressionnants, Nolan Beddiaf septuple champion du monde de roller de vitesse, nous partage son expérience d'athlète de haut niveau.
En quoi consiste le roller de vitesse et comment se déroule une compétition ?
Le roller de vitesse c’est des courses comme en vélo ou course à pied avec des distances allant du 200m individuel jusqu’au marathon. Il y a des courses sur pistes, sur circuit routier ou circuit urbain pour le marathon notamment. Dans la façon de courir on est très proche du vélo, dans la stratégie et les classements qui sont soit à la place soit au chrono.
Comment as-tu découvert le roller de vitesse, et qu'est ce qui t'as motivé à commencer ?
Comme beaucoup, j'ai découvert le roller en m'entraînant dans la rue. Puis, une amie m'a encouragé à rejoindre un club où j'ai commencé en école de patinage, avec la possibilité de participer à des courses : et c’est là que je suis devenu un patineur de vitesse.
C’était en 1999, depuis j’ai quelques kilomètres au compteur !
Comme dans toute discipline ou pratique, il y a toujours un moment où on veut se mesurer aux autres et quoi de plus simple que de faire « la course » ? Alors comme dans le vélo, la course à pied, natation… Le roller aussi a des compétitions et courses où il faut aller vite et pendant longtemps. Le record du marathon roller, c’est 56’42"… 44,5 km/h avec des pointes à 55-60. Frissons garantit !
Y a-t-il une victoire ou une compétition qui t'a particulièrement marquée ?
Quand j’étais petit, j’aimais aller à deux événements pour courir et/ou regarder : c’était "Rennes Sur Roulettes" un marathon et le Trophée international des 3 pistes. C’est là que je voyais les grands noms de mon sport s’affronter, je regardais ça sans en perdre une miette, tout en faisant la chasse aux autographes dans les stands des équipes professionnelles. Deux événements importants pour moi et auxquels je participe encore presque 20 ans après, pour à mon tour faire rêver les jeunes et peut être, faire naître la passion du roller !
Moi les rêves, je les ai atteint, en devenant champion du monde, à 7 reprises depuis 2017. La victoire que je retiens le plus c’est Barcelone 2019, marathon des championnats du monde, le 14 juillet devant la Sagrada Familia, ma femme, mon fils, mes amis et je l’emporte devant mon meilleur ennemi que j’ai battu trop rarement… Le jour parfait !
Quelle est la plus grande difficulté de cette discipline ?
Sur le plan sportif, c’est un sport exigeant par sa technique et son implication, car dès le plus jeune âge, il faut déjà 3-4 séances par semaine pour acquérir les subtilités du patinage et l’agilité sur les rollers.
Ensuite, c’est un sport mineur et peu démocratisé en France ce qui rend très dur l’accès et encore plus à haut niveau par manque d’aides financières. En effet, c’est plus facile d’avoir une paire de basket pour courir ou faire du foot qu’une paire de rollers, et les structures d’accueil pour pratiquer sont rares.
À quoi ressemble une journée type d'entraînement ?
Ça varie selon le moment dans la saison, mais ça peut être une longue sortie vélo pour le foncier en hiver jusqu’à 5h. Une séance de musculation le matin et ensuite un spécifique roller l’après-midi qui peut être soit une séance de sprints ou d’intervalle, mais aussi de foncier pour continuer d’être propre techniquement. Globalement, je suis entre 10h et 20h par semaine pour le volume horaire avec 8-10 entraînements par semaine.
Ensuite les soirs ou les mercredis après-midi, j’entraîne un club en région toulousaine où j’essaye de donner tous les ingrédients qui ont été les miens pour faire pousser des graines de champion ! 😁
Quels sont tes objectifs pour la saison 2025 ?
Depuis cette saison, je me suis axé uniquement sur les marathons, où je suis devenu champion du monde pour la 4ème fois sur cette distance donc j’ai réussi ma saison. En plus de 5 victoires et 2 podiums sur 8 marathons. L’idée ça va être de continuer sur cette lancée pour la saison prochaine, en essayant de viser la coupe du monde des marathons.
Quelle importance accordes-tu à la nutrition dans ta préparation sportive ?
Je fais attention à ce que je mange quand je me rapproche des objectifs, pour arriver à mon poids de forme sur l’objectif. Mais sincèrement sur le reste de la saison je suis plus de la team raclette vin rouge l’hiver, et barbecue l’été, que pal’ diététique calculer au gramme prêt. Sans en abuser bien sûr, mais j’aime manger alors je ne veux pas me priver, car je pense que cela nuirait à mon bien-être mental et donc à mes performances !
Après, sur mes compétitions, j’utilise beaucoup le gel coup de boost sur les marathons qui durent 1h-1h05. J’utilise beaucoup les barres de céréales sur les sorties longues en vélo.
Comment as-tu découvert Meltonic, et qu'est ce qui t'as attiré dans les produits ?
Par le bouche à oreille ! C’est la kiné de l’équipe de France qui m’en avait parlé en me disant qu’il aidait les athlètes avec du don matériels. Alors j’ai contacté Meltonic et ça fait maintenant 4-5 ans que je n'utilise que cette marque et que je me régale avec leurs produits. J'adore le miel, alors pour mon sport, c’est parfait.
As-tu des produits Meltonic favoris pour des situations spécifiques ?
Oui, j’ai un coup de cœur que je pourrais manger devant la télé dans mon canapé, c’est la Pur Bar Cacao : un régal ! Après un entraînement ou pendant la sortie vélo, c’est parfait, et c’est que du bonheur pour les papilles.